Cellula "religioni" al Quay d'Orsay


Interessante la seguente notizia di agenzia (che riprende un articolo di "Le Monde"), che dimostra quanto la religione e le questioni identitarie in genere siano divenute cruciali per la politica internazionale. Ho da parte mia promosso un seminario internazionale su "Religione e relazioni internazionali" che si svolgerà a Trento il 22-23 ottobre prossimi, sotto l'egida dell'iniziativa "Alleanza delle civiltà" delle Nazioni Unite.
(ANSA) - PARIGI, 25 LUG - (di Fausto Belia) In certi paesi, fare politica e' parlare di religione, e viceversa. Non si puo' ignorarlo, dicono al ministero degli esteri francese - la seconda rete diplomatica al mondo dopo quella statunitense - per annunciare la creazione di una cellula 'religioni', sei persone, che faranno parte della direzione strategica, 'della prospettiva', del Quai d'Orsay. E'la prima volta che accade in Francia: qualcuno - osserva Le Monde - ci vedra' il segno di quella ''laicita' positiva'' caldeggiata dal presidente Nicolas Sarkozy, per altri e' lo spirito del tempo che affida alle religioni ''un ruolo chiave nel cosiddetto scontro delle civilta''. Per il capo della diplomazia francese, Bernard Kouchner, l'istituzione dal primo giugno scorso della cellula 'religioni' e' l' ''effetto della globalizzazione'' e una necesaria ''modernizzazione delle mentalita''. Finora al Quai d'Orsay c'era solo un consigliere per gli affari religiosi, con il compito di accogliere le personalita' religiose in Francia, come il Papa a Parigi e a Lourdes nel settembre scorso. Il ministro spiega: ''Nella nostra riflessione strategica abbiamo gia' integrato la demografia, l'ecologia e le pandemie.Perche' non le religioni? Tutte le guerre che ho conosciuto portavano con se' a livelli diversi storie di religione''. E Kouchner allude al Kosovo, allo Sri Lanka e al Libano, conflitti che l'ex capo di Medici senza frontiere ha seguito da molto vicino. La cellula 'religioni' del Quai d'Orsay sara' guidata da Joseph Maila, d'origine libanese, ex rettore dell'Istituto cattolico di Parigi, specialista dell'islam. ''Come svolgere una mediazione in un conflitto - si domanda -se non si conosce la differenza fra sciiti e sunniti, fra un greco ortodosso e un
maronita?''. E aggiunge: ''Certi conflitti si sono risolti con un compromesso tra comunita' religiose''. Ma l'impronta laica della diplomazia francese non si perdera'. E' lo stesso Maila a sottolinearlo: ''La finalita' di questa cellula religione resta politica e diplomatica, e la diplomazia resta guidata da valori laici''. Una delle prime missioni della cellula 'religioni' e' stata quella di fornire alla rete diplomatica francese nel mondo, in particolare a quella nei paesi arabi, elementi di linguaggio comune dopo le dichiarazioni critiche di qualche settimana fa sul burqa - ''non e' il benvenuto in Francia'' - del presidente Sarkozy.

Aggiunge Armen Hareyan (Huliq News):
They were advised to focus on women's dignity, safety and the specialties of French culture. The French religious center also works on matters affecting the theological foundation of the Iranian Constitution in the current crisis. In the coming weeks, experts could be asked to assess the consequences of a conviction of the Church of Scientology on relations with the United States. Or consider the relationship of France with a group like the Organization of the Islamic Conference (OIC), a federation of 57 countries based on religion. So far, the diplomatic experience of France in religious matters was confined to its relations with the Vatican. Since the 1920s and the normalization of diplomatic relations between France and the Vatican, an adviser for religious affairs has been attached to the Ministry of Foreign Affairs.

Ed ecco l'articolo completo apparso su "Le Monde" il 25 luglio 2009:
Certains ne manqueront pas d'y voir un nouveau signe de la "laïcité positive" prônée par le président de la République, Nicolas Sarkozy. D'autres, un esprit du temps qui confère aux religions un rôle-clé dans le supposé clash des civilisations. Depuis le 1er juin, un pôle religions s'est installé au sein de la direction de la prospective du ministère des affaires étrangères, une première en France. Le ministre Bernard Kouchner, à l'origine de cette création, y voit, lui, "un effet de la mondialisation" et une nécessaire "modernisation" des mentalités. La réflexion pour une prise en compte de paramètres religieux était "insuffisante" au sein de la diplomatie française, assure le ministre. "On a intégré la démographie, l'écologie et les pandémies à la réflexion stratégique, pourquoi pas les religions? Toutes les guerres que j'ai connues comportaient à des degrés divers des histoires de religion", assure-t-il, dans une allusion aux conflits du Kosovo, du Sri Lanka ou du Liban, qu'il a particulièrement suivis. "Dans certains pays, faire de la politique, c'est parler religion, et inversement. On ne peut pas l'ignorer", défend aussi le responsable du nouveau pôle, Joseph Maïla, spécialiste de l'islam et de la sociologie des conflits, fondateur de l'Institut de formation à la médiation et à la négociation. Et de citer les points chauds de la planète que sont l'Afghanistan, le Pakistan, l'Irak ou l'Iran.
Pas question pour autant d'accréditer l'idée que la plupart des conflits actuels trouvent leur origine ou leur explication unique dans des différends religieux : "Le pôle religions, c'est 6 personnes pour 16 000 diplomates !", relativise le ministre. Mais ses promoteurs soulignent que la diplomatie française, imprégnée des principes de laïcité, se montre parfois en retrait par rapport aux questions religieuses. Aussi le pôle religions devra-t-il sensibiliser les diplomates de la nouvelle génération aux questions religieuses. "Comment faire de la médiation dans un conflit si on ne connaît pas la différence entre chiisme et sunnisme, entre un grec-orthodoxe et un maronite ?", s'interroge M. Maïla. D'origine libanaise, cet intellectuel catholique, ancien recteur de l'Institut catholique de Paris, s'est intéressé de près à l'accord de Taëf, qui, en 1989, a mis fin à la guerre civile libanaise en redistribuant les pouvoirs au sein des différentes communautés religieuses. "Certains conflits sont résolus par un accommodement entre communautés religieuses", insiste-t-il, tout en précisant : "La finalité du pôle demeure politique et diplomatique, et la diplomatie reste régulée par des valeurs laïques." En s'appuyant sur des experts, le pôle religions devra mener une réflexion en amont, suivre les grands mouvements religieux à travers le monde et leurs éventuelles implications politiques pour, le cas échéant, accompagner la diplomatie active de la France. Ce travail de prospective devrait ainsi s'intéresser aux évolutions du protestantisme évangélique, aux différentes facettes de l'islam et de l'islamisme à travers le monde, au poids de l'orthodoxie en Russie, aux vagues de prosélytisme… Le pôle religions devra aussi centraliser les réactions internationales à la suite de déclarations ou de décisions de la France sur des sujets religieux. L'une de ses premières missions a consisté à donner aux ambassadeurs des éléments de langage commun après les propos critiques du président de la République sur le port de la burqa en France. Il leur a été conseillé de mettre en avant la dignité de la femme, la sécurité et la spécificité culturelle française… Le pôle travaille aussi sur les questions touchant le fondement théologique de la Constitution iranienne dans la crise actuelle. Dans les prochaines semaines, les experts pourraient être amenés à évaluer les conséquences d'une condamnation de l'Eglise de scientologie sur les relations avec les Etats-Unis. Ou à s'interroger sur les rapports de la France avec un groupement comme l'Organisation de la conférence islamique (OCI), fédération de 57pays fondée sur la religion. Jusqu'à présent, l'expérience diplomatique de la France en matière religieuse était cantonnée à ses relations avec le Vatican et à sa responsabilité vis-à-vis des congrégations religieuses. Depuis les années 1920 et la normalisation des rapports diplomatiques entre la France et le Vatican, un conseiller pour les affaires religieuses est en effet rattaché au ministère des affaires étrangères. Censée élargir son champ d'action aux autres religions, la fonction est restée marquée par le contexte historique de sa création. Diplomate, le conseiller est chargé de l'accueil des personnalités religieuses en France et représente la France dans les organismes internationaux. Il fut à la manœuvre lors de la visite du pape à Paris et à Lourdes en septembre 2008. Il a aussi joué un rôle central dans la conclusion de l'accord signé entre la France et le Vatican sur les diplômes universitaires.